[Juste un petit mot avant la recette d’aujourd’hui… Les 3/4 du temps, mes recettes sont rédigées et planifiées bien à l’avance. Cela faisait quelques jours que je savais que je posterai cette recette ce vendredi. Vous ne vous en rendrez pas forcément compte mais, aujourd’hui, une grande partie de la blogosphère aura choisi de ne pas poster de recette par respect et en hommage aux personnes disparues à Nice. Attitude que je comprends parfaitement pour avoir eu la même en Novembre. Toutefois, après réflexion, j’ai décidé de poster cette recette aujourd’hui. Ce ne sont pas des hurluberlus aussi fanatiques et extrémistes soient-ils qui dicteront ma vie et ma conduite. Ce précepte que j’applique à ma vie de tous les jours, j’ai décidé de l’appliquer à ce blog. Bien sûr que comme tous je suis atterré mais mon appétit et ma passion pour la vie sont bien plus grands que la mort, aussi odieuse soit elle. A l’heure où j’écris ces quelques mots, j’ai une pensée toute particulière pour tous ceux qui sont partis et tous ceux qui restent…]
Si tu as du diabète, clique vite sur la croix rouge en haut à droite. Si tu as du cholestérol, clique vite sur la croix rouge en haut à droite. Si tu comptes rentrer dans ton maillot et/ou ne pas avoir de jolies petites poignées d’amour, clique vite sur la croix rouge en haut à droite. Je te laisse encore un chance de cliquer sur cette foutue croix rouge car une fois que tu auras commencé à lire cette recette, tu voudras la goûter. Et une fois que tu l’auras goûté, tu ne pourras plus t’en passer ! Désormais, tu ne pourras pas dire à ton médecin qui râlera en voyant ton taux de cholestérol et de diabète que je ne t’avais pas prévenu. Oui, on ne devrait pas en manger mais putain qu’est-ce que c’est bon ! C’est rafraîchissant, c’est tout doux, c’est pas trop sucré, c’est terriblement régressif… Bref, c’est le bonheur dans ton assiette à dessert avec cette recette !
Comme ils ont littéralement plébiscité cette recette, je me suis trouvé face à un dilemme : comment satisfaire leur gourmandise tout en évitant le Nutella (pour ne pas le citer) qui participe à la déforestation (oui, je me pose des questions bizarres parfois ET ALORS) ? C’était cornélien car à la maison, le Nutella est perçu comme la référence ultime en matière de pâte à tartiner. On a dû tester des tonnes de bidules similaires – maison ou non, bio ou non, de marque distributeur ou non. Jamais, je dis bien jamais, aucun n’a trouvé grâce à nos yeux : trop gras, pas assez parfumé, trop dur… Bref, rien ne semblait pouvoir nous faire oublier le Nutella. Même la pâte à tartiner Michalesque qui est un véritable délice n’a pas la texture et la saveur du Nutella. Jusqu’à très récemment, nous achetions donc notre pot de Nutella comme tout le monde (je me donnais bonne conscience en me disant que vu notre consommation anémique de cette pâte à tartiner, c’était presque comme si on n’en mangeait pas). Pour autant, le Nutella et son huile de palme me faisaient ponctuellement culpabiliser. Comme un éclair de culpabilité qui gacherait le plaisir de la dégustation de cette pâte à tartiner. Je ne critique pas l’huile de palme parce qu’elle serait toxique/nocive (enfin, pas plus que n’importe quelle huile mangée à la petite cuillère). En revanche, ça me gène que l’huile de palme participe à la déforestation qui ruine l’écosystème des orangs-outangs (entre autres). Mais tous ces problèmes métaphysico-existentialo-culinaires, c’était avant. Avant que je ne découvre le Nocciolata de la marque Rigoni di Asiago. Je vous mets à l’aise tout de suite : je n’ai pas d’actions chez eux, ce n’est pas un article sponsorisé.. vous avez donc parfaitement le droit de me dire que vous n’êtes pas du tout d’accord avec moi.
Très sincèrement, à l’aveugle, on peut prendre l’un pour l’autre sans aucun souci. Toujours à l’aveugle mais si on est prévenu, on notera quelques différences très subtiles : le Nutella est plus souple (car plus riche en matières grasses) et le Nocciolata présente des saveurs plus identifiables (notamment la noisette car il y en a plus que dans le Nutella). Une fois qu’on a dit ça, on a presque tout dit : les deux pâtes à tartiner se ressemblent fort. A déguster à la cuillère et en glace, le Nocciolata se détache même très légèrement. Tout ça c’est bien joli mais quel est l’intérêt me direz-vous ? L’intérêt n’est pas nutritionnel et je ne vais pas vous mentir : manger du Nutella ou du Nocciolata, ce n’est pas ce qu’on fait de mieux pour un régime, l’un et l’autre étant très riche (pour les tatillons, le Nocciolata contenant plus de noisettes, il est gras mais c’est du “meilleur” gras que celui de l’huile de palme) . En revanche, sur le plan éthique et de la consommation, ça change beaucoup de choses ! Nocciolata, c’est du bio, c’est du sans huile de palme (on dit merci qui les orangs-outangs ? merci Romain !), sans colorant, sans OGM, sans conservateur (d’ailleurs, le Nocciolata en fait un peu son fonds de commerce puisque Rigoni nous promet une pâte à tartiner sans gluten… alors qu’il n’y a aucun ingrédient contenant du gluten dans la pâte à tartiner ! Ce sont des malins chez Rigoni !). Cerise sur le gâteau pour les intolérants au lactose : une version sans lactose existe aussi (que je n’ai jamais goûté personnellement). Maiiiiiiis, car il y a forcément un mais, le Nocciolata est plus cher que le Nutella. Le pot de 230g était aux alentours de 3€,ce qui le place bien au-dessus du Nutella. Etant donné qu’on en mange très peu, ça n’est pas un critère décisif pour nous mais pour les consommateurs industriels de pâte à tartiner, la douloureuse peut très vite monter… Libre à vous de faire comme bon vous semble mais nous, le choix est vite fait !
Belle soirée et à très vite !
NB 1 : on me demande souvent si on peut faire cette glace sans sorbetière… Sincèrement, je ne sais pas quoi vous répondre. Sur le papier, bien sûr que l’on peut faire une glace sans sorbetière, Sabine le fait à merveille sur son blog… Ceci étant dit, j’ai essayé les recettes sans sorbetière et je trouve ça un peu moins bon (c’est moins crémeux, c’est plus sucré et c’est moins parfumé). Une chose est sûre, les recettes de glace à base de crème anglaise comme sur mon blog, qui sont celles qui se rapprochent le plus des “vraies” glaces, vous ne pourrez pas les faire sans sorbetière. Enfin et je le précise à toutes fins utiles : j’utilise la sorbetière la moins chère du monde et elle est absolument parfaite. Certes, ce n’est pas le top de la praticité mais pour servir deux mois par an, c’est largement suffisant !
NB 2 : merci à Adrien qui m’a fort aimablement prêté sa cuillère à glace pour les photos 😉
Infos pratiques :
– Quantité : un gros 1/2 L de glace
– Difficulté : ☆☆☆☆☆
– Préparation : 10 minutes
– Réfrigération : 4h (au moins, idéalement, 1 nuit).
La liste des courses :
– 250 g de crème liquide,
– 250 g de lait entier,
– 220 g de pâte à tartiner,
– 4 jaunes d’oeufs,
– 20 g de sucre.
La liste des ustensiles :
– 1 casserole,
– 1 saladier,
– 1 fouet,
– 1 tamis,
– 1 sorbetière.
Concrètement, pâtissons…
1. Dans une casserole, on place le lait et la crème et on fait chauffer. Parallèlement, on blanchit le sucre et les jaunes d’oeufs. Quand le mélange crème/lait bout, on le verse sur le mélange sucre/jaunes sans cesser de remuer.
2. On replace la casserole sur le feu et on cuit la crème anglaise à la nappe, c’est-à-dire 85°C. On poursuit la cuisson 2 ou 3 minutes en faisant attention pour ne pas que la crème anglaise tranche.
3. Une fois la crème anglaise cuite, on la verse sur la pâte à tartiner. Comme pour une ganache, on émulsionne au fouet ou à la maryse pour obtenir une préparation homogène. On tamise pour ôter les éventuels dépôts d’oeufs et/ou de pâte à tartiner. On place au réfrigérateur.
4. Quelques heures avant la dégustation, on passe la glace à la sorbetière… mais là, c’est à vous de voir avec votre sorbetière !
Astuces :
– A la maison, ils aiment la glace en toute simplicité. Pour ceux qui voudraient ajouter un peu de folie, vous pouvez ajouter quelques filets de Nutella, des morceaux de noisettes caramélisées, des morceaux de Ferrero Rocher/Kinder Country/Kinder Bueno/Kinder Maxi (ceci étant dit, je ne suis pas persuadé que cette glace mérite qu’on y ajoute encore des calories :-D).
– Je vais me répéter mais : on réalise la crème anglaise la veille pour lui donner du corps et que l’échange des parfums se fasse, pour obtenir une glace hyper crémeuse il faut la turbiner au dernier moment (jusqu’à 4/5h avant la dégustation, plus elle deviendra un peu plus dure)… Et pour toutes les informations supplémentaires, il y a ma recette de glace à la tonka ou à la menthe !
Super la glace ! Merci pour la recette et les astuces. 🙂 Je pense aussi que la glace est meilleure en utilisant une sorbetière de bonne qualité.
Merci 🙂