A la base, personne n’aime le cheesecake à la maison… Effectivement, le vrai cheesecake, ça n’est même pas la peine d’y penser, ça a trop le goût de fromage/c’est trop salé. Du coup, comme j’aime bien ça mais que je m’imaginais assez mal me taper un cheesecake à moi tout seul, il a fallu que je feinte. Au final, il s’avère qu’avec cette recette, j’ai fait plus que les intéresser : je les ai converti et ils m’en redemandent ! Ici, ce n’est pas à proprement parler un cheesecake, ça tient plus du gâteau au fromage blanc à mon sens. De ce fait, il n’y a pas ce goût de fromage (et pour ceux qui ont lu mon article sur ma peur de la crème fraiche dans le clafoutis, on ne sent pas la crème fraiche dans le cheesecake) et c’est un peu moins aérien qu’un vrai cheesecake… Pour l’été, le cheesecake est vraiment le dessert idéal puisqu’il sera aussi frais que rafraichissant, surtout s’il est servi avec un coulis de fruits rouges. Enfin, le mélange de saveurs des citrons et des spéculoos est juste parfait pour mes petites papilles affutées !
Pour la petite minute culture, historiquement, ce gâteau remonterait à l’Antiquité et il se serait lentement mais sûrement répandu un peu partout en Europe. Ce n’est qu’ensuite que les Européens se rendant dans le Nouveau Monde ont apporté dans leurs bagages cette recette. Un jour, un crémier a voulu réaliser un fromage imitant ceux qu’on trouve en France. Comme beaucoup de réussites, cet essai a d’abord été un cuisant échec puisqu’il a obtenu un fromage très crémeux bien loin de ce qu’il recherchait. Devinez le nom de la ville où a eu lieu cet échec ? Philadelphia, bingo ! C’est alors que les américains ont utilisé cet fromage pour réaliser leur cheesecake, tant et si bien qu’au début du 20ème siècle, chaque restaurant et chaque famille new-yorkaise avait sa recette de chessecake faisant de ce gâteau l’étendard de leur gastronomie. Non contents d’écouter nos Présidents (coucou la NSA), les Américains nous ont en plus piqué notre cheessecake !!
Bon, tout ceci étant dit, à l’approche de l’été, de la plage et des maillots de bain, il faut prendre le cheesecake pour ce que c’est : une petite bombe gustative… mais aussi calorique ! Toutefois, pour ceux qui connaissent le cheesecake, ce n’est pas non plus un gâteau dont on mange une moitié.
– Quantité : 8/10 personnes
– Difficulté : ☆☆☆☆☆
– Préparation : 30 minutes
La liste de courses :
– 500 g de fromage blanc,
– 1 citron vert.
La liste des ustensiles :
– 1 robot coupe (à défaut, un rouleau à pâtisserie),
Concrètement, pâtissons…
1. On commence par réaliser la base de speculoos. Le plus simple est de mixer finement les biscuits. On ajoute alors dans le robot-coupe le beurre fondu et on mixe à nouveau pour parfaitement mélanger les spéculoos et le beurre (si vous n’avez pas de robot-coupe, jetez un œil aux astuces). A l’aide d’une cuillère à soupe, étalez le mélange de spéculoos en une fine couche plane. On place le moule au réfrigérateur une petite demi-heure pour que la croute de spéculoos se solidifie.
Astuces :
– Avec un robot-coupe, vous obtiendrez une croûte au grain bien fin sans vous prendre la tête. Si vous n’en avez pas, vous pouvez : 1/ placer les spéculoos dans une poche congélation, la fermer et les écraser à l’aide d’un rouleau ; 2/ placer les spéculoos au fond d’un cul de poule et vous servir du rouleau à pâtisserie comme d’un pilon. Quel que soit votre choix, il ne reste plus alors qu’à ajouter le beurre et mélanger avec une maryse, une spatule, une fourchette… C’est un peu plus long et fastidieux mais ça se fait très bien quand même.
– Pour l’été, je trouve que parfumer son cheesecake au citron c’est juste parfait. Ceci étant dit, vous pouvez opter pour les saveurs que vous souhaitez : vanille, tonka, orange…
– Lorsque vous zestez vos agrumes, il est vraiment très important d’obtenir quelque chose de très fin car les zestes vont “rester” dans le gâteau et il n’est pas très agréable d’en croquer un. En plus, avec de gros zestes vous risquez d’obtenir quelques chose d’amer car vous prélèverez la peau blanche. Pour cela, la Microplane (ou n’importe quelle râpe similaire que vous auriez) est indispensable. Au passage (et vous le savez maintenant), lorsqu’on n’utilise que les zestes, on choisit impérativement des fruits non traités, les pesticides se logeant très majoritairement dans la peau.
– Ce cheesecake se marie parfaitement avec un coulis de fruits rouges. N’allez pas en acheter un tout prêt (ça coute cher pour un résultat gustatif médiocre). Dans un mixeur ou un blender, mettez vos fruits rouges et mixez. Au besoin, si le mélange est trop épais, ajoutez un peu d’eau ; s’il est trop acide, ajoutez du sucre (du miel ou du sirop d’agave).
– Petite astuce concernant la cuisson : pour faciliter le démoulage, j’utilise un moule à manquer à charnière (Ø 24cm). Cela ne présente que des avantages : 1/ lors de la cuisson, vous placez votre moule sur une plaque Flexipat (c’est-à-dire une toile silicone à rebord) et l’excédent de beurre de la croûte s’échappera du gâteau (sans pour autant cradosser le four) : ça sera meilleur et moins gras ; 2/ vous appliquez une bande de papier sulfurisé sur les rebords du moule et vous les coincez dans la charnière, comme sur les photos : votre cheesecake ne collera pas et le démoulage se fera les doigts dans le nez. Dernière précision, on place le cheesecake au réfrigérateur dans son moule car l’appareil au fromage blanc va se “solidifier” sous l’effet du froid. Au moment de servir, vous démoulerez en deux coups de cuillère à pot.
– Un vrai cheesecake se cuit relativement peu et se réalise avec du Philadephia. Comme mon cheesecake cuit longtemps, il a tendance à colorer sur le dessus. Personnellement, ça ne me dérange pas. Si ça vous gène, il suffit, au bout de 15/20 minutes de cuisson de recouvrir votre cheesecake d’un papier aluminium et de le découvrir 5/7 minutes avant la fin de la cuisson. En revanche, ainsi, vous allez ralentir la cuisson : il faudra donc la prolonger jusqu’à ce que le cheesecake soit ferme au toucher.
Merci!…tu vas peut être me permettre de réconcilier Mr D avec le cheesecake et donc d'en faire plus souvent!….
Je note car je suis hyper gourmande et mon mari, lui, aime les desserts à base de spéculoos.