Cette recette aurait dû être parmi les premières de ce blog tant elle est emblématique à la maison… Pour beaucoup de mes proches, je l’ai tant et tant faite pour un résultat toujours optimal (oui, je me la joue un petit peu aujourd’hui 🙂 ) que c’est presque une recette signature (pour utiliser un terme à la mode). Quoi qu’il en soit, on me le réclame bien souvent ce riz au lait. Mais voilà, j’ai longtemps hésité car c’est une recette qui me vient de ma grand-mère et se fait beaucoup au feeling, j’ai donc essayé de mettre des mots sur mes impressions. En plus, après un rapide tour de la blogosphère, c’est une recette qui détonne de ce qu’on peut voir et lire ailleurs. Oui, c’est un dessert de ménagère mais pour autant, le riz au lait, c’est sacré et on ne fait pas n’importe quoi avec ! Non mais oh ! On veut quelque chose d’agréablement crémeux, de délicieusement sucré… Bref, on veut quand même quelque chose d’assez délicat. On oublie donc le riz au lait bien plâtreux qui colle au palais et vous cimente l’estomac pour les douze prochaines heures. Pour cela, on oublie aussi la précuisson du riz à l’eau (on ne fait pas une salade de riz), le riz non lavé (sinon, on aura forcément un bloc de riz au lait), le sucre incorporé dès le début (il empêche la cuisson du riz)… En gros, on oublie toutes ses mauvaises habitudes et on teste la recette de mamie comme si on n’avait jamais mis les pieds dans une cuisine…
La recette est extrêmement simple, on ne cherche pas à se compliquer la vie, juste à faire bon. Si j’ai mis 2 étoiles à la recette, c’est uniquement pour la cuisson qui est un peu compliquée car se faisant à l’oeil. Pour autant, j’ai dû commencer à réaliser cette recette quand j’étais au collège et je ne l’ai jamais raté depuis (c’est dire !). Et puis, avec l’habitude, on voit très bien lorsque le riz est cuit. On n’a presque plus besoin de goûter…
Le vrai secret du riz au lait réside dans le choix des ingrédients. Ma grand-mère le fait avec du lait de la ferme, les oeufs de ses poules et du sucre vanillé maison. Autant vous dire que le goût de ce riz au lait est juste exceptionnel… Le riz qui fond sous la dent avec du lait crémeux et sucré à souhait. C’est pour tenter de retrouver ces saveurs et ces sensations que je vous conseille de réalise ce riz au lait avec des ingrédients bio. C’est un dessert qui ne coûte rien. Et je pèse mes mots, c’est sans conteste le plus économique de ce blog si on le rapporte à la personne. Pour manger sainement et avoir un bon goût, ça vaut vraiment le coup de rajouter quelques centimes d’euros. Quelques précisions supplémentaires sur les ingrédients.
– Le riz : là encore, on oublie les idées préconçues et on se jette sur le riz rond à dessert le moins cher. Oui, oui, celui tout en bas du rayon, qui vaut à peine 50 centimes et qui est de la marque discount du distributeur. Bien sûr, on peut acheter un riz rond plus cher mais cela n’apportera rien. Quitte à acheter un riz rond un peu plus cher, il faut choisir du bio.
– Le lait : il faut impérativement du lait entier, sinon, le riz ne sera pas crémeux. La recette peut parfaitement être réalisée avec du lait entier “classique”. Maintenant, s’agissant de l’ingrédient de base, plus le lait sera de qualité (pasteurisé, cru voire bio) meilleur le riz sera.
Je vous jure, ce dessert est absolument divin… Vous m’en direz des nouvelles !
NB : si vous avez des questions, si vous voulez des précisions ou je ne sais quoi, n’hésitez pas à me le demander dans les commentaires. J’ai essayé de faire au mieux et au plus précis mais ce n’est pas simple !
Infos pratiques:
– Quantité : 10 personnes
– Difficulté : ☆☆☆☆☆
– Préparation : 5 minutes
– Cuisson : une trentaine de minutes
– Réfrigération : 4 heures
La liste de courses [1] :
– 2 litres de lait entier,
– 200 g de riz rond,
– 12 cuillères à soupe de sucre,
– 2 jaunes d’œufs,
– 2 œufs,
– Arôme : gousse de vanille ou extrait de vanille, bâton de cannelle… (facultatif)
La liste des ustensiles :
– 1 casserole,
– 1 saladier,
– 1 passoire fine.
Concrètement, cuisinons…
1. On commence par mettre à bouillir le lait dans une casserole sur feu doux avec, éventuellement, la gousse de vanille ou le bâton de cannelle. Pendant ce temps, on rince le riz dans la passoire : d’abord à l’eau chaude, puis à l’eau froide. Au début, l’eau qui va s’écouler va être blanchâtre à cause de l’amidon puis elle va s’éclaircir. On laisse le riz s’égoutter comme il faut, il doit être sec lorsqu’il sera plongé dans le lait.
2. Lorsque le lait bout, on coupe le feu et on verse le riz, en remuant. Comme le but est d’avoir une cuisson la plus lente possible, on va “oublier” le riz pour quelques instants (5 à 10 minutes), histoire que la préparation redescende en température. C’est à ce moment là (ou en fin de cuisson) qu’on enlève la gousse de vanille ou le bâton de cannelle.
3. Toujours dans la perspective d’une cuisson lente, on met le casserole sur le plus petit feu possible, en remuant régulièrement faute de quoi le riz va s’amalgamer. Si le riz a bien été “oublié” et placé sur un petit feu, on peut parfaitement cuisiner sans penser à notre riz : il va cuire à tout petit bouillon, sans jamais passer par-dessus.
4. Pendant que le riz cuit, on prépare le sucre (12 cuillères aussi bombées que si vous les plongiez dans un paquet de sucre, c’est-à-dire des cuillères bien généreuses) et on bat les oeufs et les jaunes en omelette (le mélange doit être bien homogène, sans quoi lorsqu’on va incorporer les oeufs, les particules mal ou non mélangées vont cuire et former des filaments oranges peu ragoutants). On ne mélange surtout pas le sucre et l’omelette sous peine d’obtenir une préparation très épaisse qui se dissoudra mal en fin de cuisson. On peut profiter du temps (presque) libre que nous laisse la cuisson pour réaliser de petits gâteaux, pourquoi pas des rochers cocos de Christophe Felder pour utiliser les blancs d’œufs restants.
5. La cuisson se fait à l’oeil et au goût (je vous avais promis une recette de ménagère !). A l’oeil, vous allez voir une fine pellicule qui va commencer à se former et à gonfler en un petit dôme sous lequel on voit les grains de riz faire des sauts périlleux. Au goût, le lait est plus sirupeux (mais il n’a pas encore la texture crémeuse qu’il aura à la fin) et le riz al dente (comme le lait va refroidir progressivement, la cuisson va se poursuivre tout ce temps et ce n’est qu’à ce moment là que le riz deviendra fondant). Tant qu’on n’a pas ces deux indicateurs de passés au vert, c’est que le riz n’est pas cuit. Malgré tout, je vous donne un indice sur le temps de cuisson. J’ai regardé le temps de cuisson la dernière fois, il a fallu 27 minutes. Ce n’est qu’à titre indicatif : tout dépend de la puissance de votre feu.
6. On éteint le feu et on termine en ajoutant le sucre et l’omelette, tout en remuant. Le riz au lait va alors épaissir instantanément. On verse alors toute la casserole dans le saladier. Vous verrez que votre riz n’est ni trop cuit, ni pas assez car le riz va affleurer en-dessous du lait. On laisse refroidir à température ambiante, puis on place au réfrigérateur plusieurs heures car le riz au lait se mange bien frais.
[1] Les proportions se prêtent particulièrement à la division. Cependant, j’ai toujours réalisé le riz ainsi et je ne sais pas ce que ça pourrait donner à la cuisson…
merci de ta visite sur mon blog !
tu as bien fait car cela m'a permit de découvrir ton joli blog !
belles recettes et photos, tout ce que j'aime !
à très vite Romain …
J'adore le descriptif de la recette….parce que nous on l'a pas gouté le riz au lait de ta Mamie, alors ce sera utile d'avoir toutes ces descriptions!…..merci pour le partage!
Un classique indémodable ! Le bon goût de la vanille dans un riz au lait maison, c'est divin 🙂
Le dessert d'enfance par excellence dont je suis toujours aussi fan et dont je ne me lasse pas !
Moi aussi je suis une inconditionnelle du riz au lait ! Bravo pour cette belle recette si bien détaillée !
Il est dément le riz de mamie 🙂
Merci à tous pour vos gentils petits mots ! N'hésitez pas à me dire si vous le testez 😉